Entretien avec Benoit Cousin

Le tri sélectif à la Faculté des Sciences & Techniques

Le tri sélectif à la Faculté des Sciences & Techniques

Le tri sélectif … enfin !

L’attente était forte aussi bien de la part des étudiants que des personnels. Le tri sélectif est enfin déployé pour cette rentrée de septembre 2019 au sein de la Faculté des Sciences & Techniques. Mais le changement de pratique ne s’improvise pas. Aidé par la cellule Développement Durable de Le Mans Université et par les étudiants du Master Ville et Environnements urbains parcours MIDEC (Management en Ingénierie des déchets et Economie circulaire) de la Faculté des Lettres, Langues & Sciences Humaines, la Faculté des Sciences & Techniques a mené depuis la rentrée dernière une étude sur sa production de déchets afin de calibrer au mieux les nouveaux équipements et adapter le travail des agents d’entretien.

 

 

 

Entretien avec Benoit Cousin, étudiant de M1 du Master Ville et environnements urbains, parcours MIDEC, en stage dans nos murs et chargé du déploiement du tri sélectif au sein de la Faculté.

La Faculté des Sciences & Techniques, c’est près de 3500 usagers (étudiants et personnels). Est-ce compliqué de mettre en place le tri dans une telle structure ?

B.C. : Non, ce n’est pas compliqué mais il faut prendre en compte divers paramètres et faire en sorte qu’ils concordent. Dans un premier temps, il faut étudier la production des déchets afin de les quantifier et de les qualifier pour évaluer les volumes susceptibles d’être triés. Une partie de ce travail a été réalisée par un groupe d’étudiants du Master 2 MIDEC au cours du premier semestre. Ils ont répertorié l’ensemble des poubelles des lieux les plus fréquentés de la faculté (cafétéria, les divers halls) et ont regardé leur remplissage. Ils ont également fait une caractérisation visuelle des déchets pour voir ce qui se trouvait dans les poubelles. J’ai pris le relais de ce travail et j’ai étendu l’étude à toute la faculté en regardant les productions de déchets, incluant celle des laboratoires.

La mise en place du tri nécessite de coordonner différents acteurs…

B.C. : Il faut d’abord prendre en compte le travail des 10 agents d’entretien, qui tous les jours nettoient les 33000 m2 de la faculté : salles de cours, espaces communs, bureaux etc… Mettre des poubelles de tri impacte forcément leur travail et il faut donc obtenir leur adhésion. Il faut souligner qu’ils ont été très enthousiastes dès le début car il y a également une attente de leur part. Le CROUS est également un interlocuteur primordial car une grosse partie des déchets est générée à partir de l’espace cafétéria par la vente à emporter et au niveau des distributeurs automatiques. La direction de la faculté a notamment poussé pour le remplacement des gobelets en plastique par du carton. Le CROUS est également dans une démarche de développement durable, le dialogue est ainsi facilité. Enfin, il ne faut pas oublier Le Mans Métropole qui assure l’enlèvement des déchets. Mettre en place le tri en interne nécessite des modifications dans leurs tournées de collecte.

Quels types d’équipements vont être mis en place ?

B.C. : Au cours de l’été, nous allons déployer des poubelles à double flux : avec d’un côté une poubelle classique dite OMR (ordures ménagères résiduelles) et de l’autre, une jaune pour la collecte sélective (CS). Dans les poubelles jaunes, vous pourrez mettre tous les emballages courants en plastique et polystyrène ainsi que papiers, carton, canettes en aluminium… Un plan d’implantation des poubelles double flux a été réalisé mais nous le réajusterons après une période test. Il faut également prévoir le volume des conteneurs extérieurs qui va dépendre de notre production, du taux de tri qui sera réalisé par les usagers et de la fréquence de ramassage par Le Mans Métropole. Nous avons déplacé le local des poubelles qui se trouvait auparavant juste à l’entrée de la faculté. Néanmoins, pendant une période transitoire (un an au moins) au cours de laquelle Le Mans Métropole réajustera ses tournées de collecte, nous serons amenés à mettre nos poubelles jaunes dans deux grands points d’apport volontaire dont l’emplacement a été déterminé avec Le Mans Métropole.

 

Le tri démarre à la rentrée 2019. Mais n’y avait-il rien de fait auparavant ?

B.C. : Si, bien sûr. Une grosse partie des papiers et cartons étaient déjà collectée et ramassée par un prestataire extérieur, Echo-tri, qui est une entreprise locale de réinsertion. Certaines collectes étaient également organisées via des initiatives individuelles de personnels de la faculté. Par exemple, les piles sont collectées au niveau de l’accueil, les canettes d’aluminium peuvent être déposées dans un bac spécial à la cafétéria etc… Mais il était nécessaire de transformer ces initiatives en un projet global pour l’ensemble de la faculté afin de vraiment rentrer dans une démarche institutionnalisée de développement durable et pouvoir mesurer nos actions au quotidien.

Comment va se passer la transition ? Êtes-vous serein ?

B.C. : Chez eux, la plupart des gens ont déjà l’habitude de trier ; nous pouvons donc espérer que le changement d’habitude ne sera pas trop difficile. Néanmoins, il faut bien réfléchir à la communication qui sera faite sur ce changement. C’est là aussi une partie de mon travail. Créer des supports de communication pour sensibiliser les usagers, placer des affichages clairs au-dessus des poubelles…

 

 

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